Choc émotionnel non digéré

Il y a maintenant un an, j’ai reçu un appel de ma sœur, m’expliquant que notre mère est à l’hôpital dans un état très critique, qu’elle n’arrive plus à boire, ni manger depuis plusieurs semaines. Elle souffre de déshydratation ainsi que de malnutrition et qu’elle a perdu énormément de poids. Je ne cache pas ma surprise car je ne comprends pas qu’une simple gastroentérite (diagnostiquée par le médecin traitant) puisse dégénérer à ce point.
Je décide donc de sauter dans le premier avion pour Cannes.
Une fois arrivée, je me rends immédiatement à l’hôpital. A mon grand étonnement, ma mère se trouve dans le service gynécologie, ce qui ne me semble pas très cohérent avec le problème annoncé par ma sœur.
J’arrive enfin dans la chambre de ma mère et constate son état catastrophique, perfusée de partout, très amaigrie et fatiguée.
Très heureuse de me voir, elle m’explique que les médecins s’occupent bien d’elle, qu’ils ont fait beaucoup d’examens tels que des analyses de sang, d’urine, IRM, scanner, échographie etc.… mais qu’elle ne sait toujours pas ce qu’elle a et qu’elle n’arrive toujours pas à manger ni boire. Les deux jours suivants, j’essaie en vain de rencontrer ses médecins donc pas moyens d’avoir plus d’infos.
Le troisième jour, j’arrive à l’hôpital, la personne de l’accueil m’annonce son transfert dans un autre service, elle se trouve à présent au troisième étage. Une fois au bon étage, je me rends compte qu’il y a différents services selon les couloirs. J’empreinte donc celui du service de Médecine Générale qui me semblait plus logique étant donné mes infos. Or, je ne trouve pas sa chambre et je suis donc obligée de me rendre à l’évidence en me rendant dans l’autre couloir qui affichait le service Oncologie.
Quelques instants plus tard, nous recevons la visite de cinq médecins. Ils nous disent qu’ils sont là pour informer ma mère de leur conclusion et me demande de quitter la chambre.
Ma mère réagit sur l’instant, leur précisant qu’elle souhaite vivement que je sois présente car je suis plus à même de comprendre les termes médicaux compliqués.
Sans prendre de gants ils nous exposent leur diagnostic ainsi que la marche à suivre pour espérer une guérison.
En résumé, il s’agit d’un cancer de l’utérus et qui a provoqué une importante inflammation du péritoine, bloquant ainsi le fonctionnement de tout le système digestif.
Ils envisagent, dans un premier temps, une séance de radiothérapie et une ponction du péritoine qui estomperait la pression exercée sur l’estomac.
Ils poursuivraient ensuite par des séances de chimiothérapie mais ils nous annoncent également qu’elle ne pourra quitter l’hôpital que lorsqu’elle sera apte à s’alimenter normalement.
En rentrant ce soir là, un peu choquée, je décide de contacter Sophie afin de lui expliquer la gravité de la situation.
En arrivant à l’hôpital le lendemain, j’explique à ma mère les méthodes de Sophie et lui annonce qu’elle a rendez-vous avec elle par téléphone, je compose donc le numéro et m’éclipse afin de les laisser seules. Sophie m’expliquera par la suite que l’entretien n’a pu durer que 15 mn en raison du va et vient des soignants dans la chambre de ma mère.
Lorsque je remonte dans la chambre, je trouve ma mère très rassurée. Avec calme, elle prend le temps de me raconter sa séance et me dit qu’elle se sent soulagée d’un énorme poids.
Le lendemain, je constate que ma mère a enfin pu prendre un petit déjeuner mais vomit fréquemment du liquide très vert, comme si elle avait bu des litres de sirop de menthe. Le plus étrange c’est que, paradoxalement, elle a gardé ce qu’elle avait mangé et bu le matin même ! Ces vomissements ont duré deux jours, pour un total d’environ trois bons litres.
Je rappelle donc Sophie afin de l’informer de ce phénomène. Elle me rassure immédiatement, m’expliquant qu’elle est ravie car cela prouve que la séance a été bénéfique et efficace et que tout devrait rentrer dans l’ordre.
De leur côté, les médecins, n’ayant pas d’explication à ce soudain phénomène, ont pris la peine de faire analyser ce fameux liquide vert. Le fait est que les résultats d’analyses n’ont absolument rien donné et qu’ils ne savent toujours pas ce que c’était. Ils ont finis par nous dire qu’ils n’avaient aucune explication.
Les jours qui suivirent, ma mère arrivait enfin à avaler de petites quantités d’eau et nourriture. Elle débutât les séances de chimiothérapie et a pu sortir de l’hôpital.
Un an de chimiothérapie et une opération, tout est rentré dans l’ordre, elle est enfin déclarée en phase de rémission.
Tout ce qui lui était resté sur l’estomac suite à un évènement bouleversant a disparu, ce qui lui a permis une guérison rapide et sans douleurs !

Pascale

R.D.V. : 06 22 71 46 27

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